J’ai saigné des lunes et des soleils nocturnes
Sous le ciel de ta peau, ayant un goût de miel
Me fondant sur ta langue ou à tes rêves diurnes
Que tu faisais jadis mon singulier pluriel.

Quand d’un geste fougueux, je me pends à tes yeux
Usant de l’imparfait pour taire les silences
Tu ignores les nuits où les terres en feu
Jaillissent du néant et remplissent mes stances.

J’ai enroulé mon cœur sur tes pages fébriles
Mêlant l’encre rouge à tes murmures d’amour
Et tu gagnes le jour quand ton âme érectile
Se suspend aux restes d’une larme au long court.

Un naufrage de mots s’échoue irrésistible
Toute voile dehors sur le sable émouvant
Ton souffle me parcourt en atteignant sa cible
Apaisant les sanglots d’un ultime courant.

J’ai déposé les maux sur tes lignes inertes
Liant l’arène de ta muse au bois dormant
Et je livre l’ivresse à tes rimes expertes
Nouant mon innocence à tes pouvoirs troublants.

Je m’ancre à tes lèvres et fusionne à ta plume
En t’inspirant des chants de divines passions
L’ombre de tes peines soulève mon enclume
Et je forge tes vers au sein de ma raison.

J’ai saigné des lunes et des soleils nocturnes
Sous le ciel de ta peau, ayant un goût de miel
Me fondant sur ta langue ou à tes rêves diurnes
Que tu faisais jadis mon masculin pluriel…..

Mystic4ever
Le 5 Avril 2011